Par Jean Christophe Herveet
Dire des chansons, les interpréter sans la musique, permet d’en avoir une approche différente, d’en redécouvrir le sens, de ressentir la force des mots et la beauté de l’écriture. En puisant dans le répertoire de la chanson du 20e siècle, majoritairement « réaliste » avec quelques incursions dans des textes plus modernes, Jean-Christophe a proposé à l’auditoire une promenade poétique dans des univers variés, drôles, tragiques, tendres, violents, au travers d’histoires d’amour, de misère, de jalousie, de trahisons, de désespoir mais aussi de légèreté et de polissonnerie, histoires profondément humaines, histoire de petites gens. Tous les textes choisis sont ceux de chansons interprétées par des femmes. Fasciné depuis toujours par Damia, Fréhel, Piaf, Suzy Delaire, Marie Dubas, Mistinguet, et bien d’autres, l’idée d’un « vieux mâle » s’emparant, non sans une légère auto dérision, de paroles de femmes lui plaisait. Lui plaisait aussi l’idée de rendre hommage à toutes les femmes racontées par ces chansons, femmes du peuple, femmes simples, femmes de « mauvaise vie », femmes trahies, femmes révoltées, femmes tragiques, évoquées avec finesse et sensibilité, et dans une grande liberté.